samedi 7 avril 2012

LE COLLECTIF POUR LE PARC DU BASSIN DE CHAMBLY INDIGNÉ PAR L’ADMINISTRATION CARIGNANOISE.


Lors de sa séance publique de mardi 3 avril, le conseil municipal carignanois a été appelé à se prononcer sur la résolution suivante :

« 8.5 Demande de dérogation amendée – Schéma d’aménagement révisé de la M.R.C. de la Vallée-du-Richelieu »...
Il s’agit d’une demande de l’administration de la mairesse Lavigne auprès de la M.R.C. de la Vallée-du-Richelieu en faveur du promoteur Développement Seigneurie des Îles inc., pour lui obtenir une dérogation sur la réglementation en matière de protection environnementale. Cela permettrait un remblayage majeur (« construction d’une voie publique ») en milieu humide et plaine inondable, dans un des chenaux des îles de Carignan, reconnus si précieux pour leur valeur écologique dans l’écosystème du bassin de Chambly.

Le Collectif pour le parc du Bassin de Chambly s’inquiète sérieusement de cette dangereuse initiative des élus carignanois :
« On semble ignorer l’intérêt régional unanime en faveur de la proposition de sauvegarde de tous ces espaces naturels hautement évalués par les instances compétentes les plus reconnues et objectives de notre société. Est-ce que L’administration Lavigne considère que cet appui sans équivoque à la demande du promoteur reflète la volonté des citoyens, et ses engagements électoraux? » de questionner Lorraine Moquin, co-porte-parole du Collectif.

Le Collectif, enfin, se questionne très sérieusement sur la signification que cette administration donne à son appui solennel au projet de parc, voté par résolution unanime le 17 janvier dernier :

« Ce projet rassembleur… excellente initiative pour maximiser l’acquisition des milieux fragiles et sensibles situés aux abords de la rivière Richelieu… dans le respect de son environnement particulier et exceptionnel » écrivait la mairesse Lavigne au Collectif en l’assurant de son soutien « au meilleur de nos possibilités et dans le respect des droits de chacun. »

La communauté régionale et québécoise est unanime, à travers les soutiens des municipalités riveraines, du député Bertrand Saint-Arnaud qui parraine une pétition en ce sens sur le site de l’Assemblée nationale du Québec déjà signée par près de 1100 citoyens (sans oublier les centaines de personnes qui ont paraphé la version papier), du député fédéral Matthew Dubé, de la Société d’histoire de la Seigneurie de Chambly, de la Société d’horticulture du Québec, et des organismes comme Fondation Rivière, Canards Illimités, Fondation David Suzuky, Conservation de la nature du Canada, Green Coalition, à clamer ses droits à la sauvegarde de cet unique écosystème de notre région.

« Ces droits sont clairement inscrits dans la Loi québécoise sur l’environnement, et la réglementation de la MRC., et on demande d’y déroger! Y aurait-il des droits prioritaires à d'autres? Comment doit-on considérer l’engagement de l’administration Lavigne, désormais? » se désole, incrédule, Jean-Marie Balard, co-porte-parole du Collectif.
« Notre réaction n’est absolument pas politique, ni municipale! Elle vise simplement à sauver le projet si fortement menacé par les effets collatéraux si risqués de cette décision. La communauté, qui appuie l’idée du développement durable d’un parc, doit prendre acte de la fragilité du respect que l’on accorderait, en certains lieux, à ses propres droits. »

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